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Renforcer ses compétences orthographiques

Renforcer ses compétences orthographiques

Nouvelle session pour ce MOOC, élu « MOOC de l’année 2018 » par My-Mooc.fr.

Fin d’inscription : 01 mai 2019
Début du cours : 27 mar 2019
Fin du cours : 08 mai 2019

« L’absence d’une maîtrise correcte de l’orthographe peut être un frein, voire un réel handicap dans toute situation de rédaction, tant à l’université que dans le monde du travail.

Ce MOOC abordera les notions élémentaires les plus problématiques de l’orthographe française, selon un inventaire des fautes les plus fréquemment réalisées par les étudiants universitaires. Nous laisserons donc délibérément de côté les subtilités qui délectent les puristes et les champions d’orthographe pour se concentrer sur les questions que l’on se pose au quotidien.

C’est par la répétition qu’on intègre le mieux l’orthographe ! Ainsi, l’apprenant pourra évaluer et renforcer son niveau de maîtrise de l’orthographe grâce aux nombreux exercices (d’appropriation, auto-formatifs ou encore de révision) proposés tout au long du MOOC.»

Plus d’informations ici : https://www.fun-mooc.fr/courses/course-v1:unicaen+48002+session02/about

Littérature : le récit des gens ordinaires

Littérature : le récit des gens ordinaires

Katrin Rohnstock est germaniste et écrivain. Elle raconte la grande histoire à partir des expériences vécues par des gens ordinaires : elle transforme leur vie en autant d’autobiographies. Entre la Seconde Guerre mondiale, l’après-guerre et la chute du mur, les sujets et les récits ne manquent pas. Son travail permet de conserver une trace des nombreuses manières dont un même événement a pu être vécu.

Une vidéo à voir sur Arte :

https://www.arte.tv/fr/videos/082063-000-A/litterature-le-recit-des-gens-ordinaires/

L’intelligence artificielle et le livre

L’intelligence artificielle et le livre

L’intelligence artificielle peut-elle aider à concevoir un futur best-seller ? « Quali-Fiction », une startup à Hambourg en Allemagne, a conçu un logiciel qui analyse les manuscrits pour en détecter les potentiels facteurs de succès.

Un reportage à voir sur Arte :

https://www.arte.tv/fr/videos/087682-000-A/l-intelligence-artificielle-et-le-livre/

À la poursuite des livres manquants – Le livre qui vient

À la poursuite des livres manquants – Le livre qui vient

Dans LSD, la série documentaire de France Culture, une belle émission à podcaster ICI !

 

La bibliothèque ne sera jamais complète : il y aura toujours des livres manquants. Ceux qui sont encore dans l’encrier, ceux qui resteront parmi les possibles et ceux qui sont en train de venir. La parole est aux auteurs.

Des écrivains d’aujourd’hui nous emmènent dans leur alchimie particulière. Pourquoi écrit-on ? Comment écrit-on ? Pourquoi ajouter des mots aux mots ?

Le livre manquant, est-ce celui qu’il faut écrire soi-même ?

Avec :

– Mathias Enard : auteur publié aux éditions Actes Sud et aux éditions Inculte

– Emmanuelle Bayamack-Tam : auteur publié aux éditions POL alias Rebecca Lighieri, auteur publié

– Nathalie Quintane : auteur publié aux éditions POL

– Yves Pagès : auteur et co-directeur des éditions Verticales

– Pierre Bergounioux : auteur publié aux éditions Gallimard et aux éditions Verdier

– Cyrille Martinez : bibliothécaire et auteur aux éditions Buchet-Chastel

Texte d’ouverture lu par Diphy Mariani et Jean-Philippe Navarre, extrait de La Bibliothèque noire de Cyrille Martinez, (éditions Buchet-Chastel) ;

Extraits lus par Thierry Beauchamp : La perfection du tir, de Mathias Enard, éditions Actes sud ; La Princesse de. de Emmanuelle Bayamack-Tam, éditions POL ; Chaussures, de Nathalie Quintane, éditions POL ;

Liens :

– Numéro d’août 2018 de la revue québécoise Quartier F, consacré aux Titres manquants, les livres qui n’existent pas. (en ligne sur le site de la revue)

– Bibliothèque de Babylone : une bibliothèque de « livres perdus, livres détruits, livres inachevés, livres projetés mais pas écrits… » dont Pacôme Thiellement a fait réaliser les couvertures par des artistes.

– Cette Bibliothèque invisible, d’inspiration borgèsienne, recense les livres complètement imaginaires, cités dans des romans ou dans des films.

Une série documentaire de Elise Gruau, réalisée par Anna Szmuc

Avec la collaboration de Annelise Signoret

Arme massive d’instruction

Arme massive d’instruction

Pour 7up et sa campagne « Feels Good To Be You », Raul Lemesoff, un artiste basé à Buenos Aires, a conçu un tank en le pensant comme une « arme massive d’instruction » afin de combattre l’ignorance et transmettre la culture. A bord de son tank (une ex Ford 1979 Falcon Lemesoff) converti en librairie et rempli de 900 ouvrages, il parcourt la ville pour offrir des livres gratuitement aux passants.

À voir içi : http://www.fubiz.net/2015/03/11/free-books-library-in-a-tank/

Le droit du Prête-Plume

Le droit du Prête-Plume

Chronique Juridique, Emmanuel Pierrat

« Il était temps que le terme « nègre » (littéraire) soit considéré comme inapproprié pour désigner la fonction ou le métier d’écrivain de substitution. Cela ne change rien sur le statut des « prête-plumes »: le Droit reste complexe.

Le Ministère de la Culture et de la Communication a fait parvenir, lundi 13 novembre 2017, un courrier au CRAN (le Conseil Représentatif des Associations Noires), qui l’avait saisi sur l’utilisation du terme « nègre » dans le milieu de l’édition et l’histoire de la littérature.

Il était temps, puisque cela fait longtemps que les pâtisseries proposent des « meringues au chocolat » et non plus des « têtes de nègre »…

C’est Eugène de Mirecourt qui, dans son pamphlet, par ailleurs savoureux, intitulé Maison Alexandre Dumas & Cie, fabrique de romans, qui a lancé le terme en 1845.

« Dépréciatif, péjoratif, raciste, vieilli »

Le 17 mai 2017, la Commission d’enrichissement de la langue française, qui travaille sous l’égide du ministère de la Culture, a livré une recommandation « sur les expressions équivalentes à « nègre (littéraire) » : « Dans l’ensemble des dictionnaires d’usage de la langue française actuels, le mot « nègre », employé pour désigner une personne de couleur, étant associé à l’esclavage, est qualifié de dépréciatif, péjoratif, raciste, vieilli… »

Elle rappelle qu’« il se trouve que dans le domaine de l’édition, depuis au moins le XVIIIe siècle, est qualifiée de « nègre » la personne chargée d’écrire un texte publié sous la signature d’une autre personne. Dans ce sens, l’usage de « nègre (littéraire) » perdure, mais il est de plus en plus souvent assorti de guillemets. Il arrive par ailleurs que l’on rencontre en français le terme anglais ghost writer. »

Ils proposent donc, « considérant que le terme « nègre (littéraire) » est inapproprié pour désigner la fonction ou le métier d’écrivain de substitution, il est proposé, après consultation des membres de la Commission d’enrichissement de la langue française, d’employer le terme « prête-plume », notamment utilisé en Amérique du Nord, ou encore, en fonction des contextes, les termes « auteur ou écrivain ou plume cachée », voire « auteur ou écrivain ou plume de l’ombre ». »

Statut variable

En droit, le statut des prête-plumes est complexe. Si le prête-plume est le véritable auteur du texte, ou un des coauteurs, il garde toujours la possibilité de révéler son rôle et d’exiger la mention de son nom en tant qu’auteur. La force du droit moral – en l’occurrence le droit au respect du nom – est telle que toute autre considération vient en second lieu. Il serait illusoire pour un éditeur de croire que la signature d’un contrat de « prête-plume » – c’est-à-dire de louage de services –, même assortie d’une clause lui faisant obligation de ne pas se dévoiler, puisse empêcher le prête-plume de révéler son identité et d’obtenir l’attribution des droits qui lui sont reconnus au titre de la propriété littéraire et artistique.

La preuve sera d’autant plus facile à apporter par le prête-plume que l’éditeur lui aura versé de véritables droits d’auteur. Et le « faux » auteur, c’est-à-dire celui qui devait signer seul le livre, ne peut valablement reprocher à l’éditeur de faire figurer le nom du prête-plume en qualité de coauteur.

En 1859, Maquet perdit en appel un retentissant procès destiné à faire reconnaître sa paternité de nombreux romans d’Alexandre Dumas. La jurisprudence a depuis lors fortement évolué en faveur des prête-plumes et n’admet donc plus de nos jours la validité des clauses par lesquelles ils renoncent à voir leur nom figurer sur le livre.

L’article L. 113-1 du Code de la Propriété Intellectuelle dispose cependant que « la qualité d’auteur appartient, sauf preuve contraire, à celui ou à ceux sous le nom de qui l’œuvre est divulguée ». Le prête-plume devra donc prouver son rôle dans le processus de création. Les proches d’un auteur, qui peuvent l’avoir peu ou prou guidé dans son travail, sont ainsi parfois enclins à vouloir sortir de l’ombre.

Les héritiers de Julia Daudet, épouse d’Alphonse, tout comme la veuve de Jean Bruce, le créateur d’OSS 117, avaient vainement tenté de faire valoir une revendication de cet ordre. Des rewriters, tout comme des correcteurs ou même des imprimeurs se sont également vu dénier le titre de coauteurs. Mais l’existence de manuscrits à quatre mains, de correspondances, le versement d’une rémunération et a fortiori la conclusion d’un contrat avec l’éditeur ne pourront que faciliter la tâche du prête-plume qui cherche à sortir de l’ombre par la voie judiciaire.

Le prête-plume officialisé

Par surcroît, les déboires de certaines signatures connues ont démontré que le recours à un « documentaliste » n’est pas sans risques pour ce qui concerne les éventuels plagiats que celui-ci aura, par malveillance ou par « je-m’en-foutisme », glissés dans sa copie. Bien que disposant en théorie d’une garantie contractuelle, l’éditeur peinera à se retourner officiellement contre un tel soutier de l’édition.

Car le prête-plume pourra souvent lui reprocher, en retour, aussi bien la violation du droit au respect de son nom que l’absence de rémunération proportionnelle aux recettes générées par l’ouvrage.

La seule solution consiste bien évidemment à porter le nom du prête-plume sur le livre (au pire sous la formule « avec la collaboration de ») et à le faire bénéficier d’un pourcentage substantiel sur les ventes.
Il est également possible de prévoir dans le contrat qu’un prête-plume déterminé travaillera de concert avec l’auteur officiel : il a en effet déjà été jugé que celui-ci ne peut alors substituer son propre prête-plume à celui désigné contractuellement.

Enfin, il faut noter que l’accusation d’avoir eu recours aux services d’un prête-plume a été considérée comme diffamatoire à l’occasion de la parution du livre de Simone Signoret, La nostalgie n’est plus ce qu’elle était.»
Source : http://www.livreshebdo.fr/article/le-droit-du-prete-plume