Un reportage Arte, à voir ici : https://www.arte.tv/fr/videos/118579-000-A/usa-la-guerre-des-livres/
» Aux États-Unis, un mouvement politique réactionnaire s’attaque aux écoles et aux bibliothèques, accusées de corrompre la jeunesse. Enquête sur un affrontement idéologique acharné en marge de la présidentielle américaine.
Dans un pays qui n’a jamais paru autant divisé et menacé de chaos, une guerre culturelle est en cours. Dans le sillage de Donald Trump, l’aile la plus populiste et conservatrice du Parti républicain s’attaque aux écoles et aux bibliothèques publiques, où séviraient des « corrupteurs de la jeunesse », taxés de pédophilie et d’allégeance « communiste ». Sous prétexte de défendre le « droit à l’innocence » des enfants, l’offre de livres, soumise aussi à la pression de groupes de parents hostiles à ce qu’ils regroupent pêle-mêle sous le nom de “wokisme”, fait ainsi l’objet d’interdictions. Au total, quelque six mille titres ont ainsi été proscrits ici ou là de 2021 à 2023. Derrière cette tentative de constituer une nouvelle majorité morale et conservatrice, « chrétienne, blanche et nationaliste », se dessine en fait une attaque contre les minorités LGBTQIA+ et afro-américaines, sans oublier les intellectuels libéraux. Parti d’initiatives locales, le mouvement s’est métamorphosé en phénomène national de grande ampleur.
Aux rayons de la censure
Quelle machine politique sous-tend cette attaque frontale contre le système éducatif américain et au-delà, contre la liberté de penser ? À travers plusieurs États, le film enquête sur les coups de force de cette vague identitaire et réactionnaire, qui manipule des parents en manque de repères face à l’évolution de la société, et à travers eux leurs enfants. Grâce à de nombreux témoignages, Ilan Ziv radiographie en profondeur les mentalités et les courants historiques à l’œuvre derrière cette volonté d’infléchir les lois et de réinstaurer la censure. Bien que les ouvrages traitant de l’identité sexuelle et raciale aient souvent été contestés dans la sphère scolaire, les méthodes et les objectifs de cette vague néoconservatrice témoignent d’une offensive massive et inédite. C’est ainsi qu’en Floride des romans graphiques tels que Maus d’Art Spiegelman et l’adaptation du journal d’Anne Frank, mais aussi toute l’œuvre de Toni Morrison, sont déjà tenus à l’écart de nombreuses bibliothèques. La dernière étape avant les autodafés ? »
« Les 10e Nuits de la lecture, organisées pour la cinquième année par le Centre national du livre sur proposition du ministère de la Culture, se tiendront du 21 au 25 janvier 2026.
Texte
Le public sera invité à se réunir à l’occasion de milliers d’événements physiques et numériques autour du thème « Villes et campagnes ».
La vision des relations ville-campagne qui a majoritairement prévalu jusqu’au milieu du XXe siècle, opposant classiquement territoires urbains et territoires ruraux, a été la source d’inspiration de nombreux romans et d’œuvres littéraires, dans tous les genres, du polar à la science-fiction, en passant par la poésie.
Sous sa forme disparue, contemporaine, futuriste ou fantasmée, la ville, inspiratrice et muse, nourrit l’imaginaire littéraire et artistique, ainsi que les études sociologiques et géographiques urbaines. Véritable motif littéraire au XIXe siècle, la ville est ce lieu de tous les possibles, ou de toutes les angoisses, propice à la réflexion morale et sociale.
Autre lieu d’inspiration pour la littérature, la campagne vient quant à elle questionner notre rapport à la terre et à la nature. Synonyme d’authenticité pour certains auteurs, l’espace rural offre un infini sujet romanesque à travers ses paysages, ses rites et traditions ainsi que ses habitants.
Aujourd’hui les questions de transition écologique viennent redéfinir cette relation entre villes et campagnes. Intimement liés, ces deux espaces géographiques se répondent malgré des représentations qui ont la vie dure. Nature, habitats, mobilité, proximité, identité et organisation politique, aménagement du territoire, inégalités territoriales, les auteurs et autrices contemporains se font l’écho de ces préoccupations.
Créées en 2017 par le ministère de la Culture pour célébrer le plaisir de lire, les Nuits de la lecture ont su conquérir, au fil des éditions, un public de plus en plus large. »
https://www.nuitsdelalecture.fr/
Cet été, j’ai découvert de nouveaux auteurs et relu quelques « classiques » grâce aux nombreuses boîtes à livres de Bretagne. J’espère qu’elles ne disparaitront pas, comme semble l’indiquer cet article de Joan Le Goff, intitulé « Pillages de boîtes à livres : le don dévoré par la logique marchande », disponible sur le site « The conversation ».
Extrait : «Les boîtes à livres créent un échange déconnecté de toute nécessité pratique. On ne vient jamais y chercher un livre précis. L’ensemble du processus n’est adossé à aucune contrainte formelle ou légale comme dans une bibliothèque municipale où il existe des conditions d’inscription et des règles pour emprunter. Tout repose sur le volontariat.
Tout cela ne signifie pas qu’il n’y ait aucune norme dans les échanges. On constate en effet que les utilisateurs des boîtes à livres déposent autant qu’ils prennent, et ce, de façon proportionnée : personne n’emporte tous les livres en bloc. Prendre est socialement corrélé à déposer, le contre-don est lié au don : chaque usager a assimilé cette discipline qui est pourtant inexprimée.»
La suite ici !
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